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Compositions musicales Robert Françon

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Compositions musicales Robert Françon
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8 mars 2006

Aurore

Les brumes ne lambeaux s'étiraient

Sur l'automne de notre premier amour

Les ventres des jeunes femmes passaient

Sur l'esplanade de la fête aux tambours

Les p'tits souliers rouges et bleuets

Froissaient le sol de feuilles gelées

Dis-moi, chérie, quand ferons-nous

Un camarade à ces p'tits loups ?

De feuille en feuille, les arbres s'effacent

Pour un hiver, le temps des glaces

C'est bien au chaud que les pinsons

iront flirter un air d'violon

Quand les humains se sont rejoints

les marrons chauds sentaient l'refrain

Tous les pigeons ont pris leur vol

Pour le temps de la farandole

Au gré des heures le feu rougi

Su rl'esplanade des bougies

Anime un songe, une mélodie

De ces doux ventres bien rebondis

Et nous au fond de la chaumière

On se serre fort contre l'hiver

On attend fort du doux printemps

Un p'tit bout d'nez qui crie « maman !»

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8 mars 2006

Liberté

Ahmed et Moss sont militaires

Ils ne me parlent jamais de guerre

Quand je les croise sur le comptoir

C'est un jus d'pomme, un café noir

Jeudi dernier, on a parlé

De leurs atomes, de leurs secrets

Un électron s'était posé

Au creux du coeur de leur armée

il virevoltait d'un air léger

Au sein du coeur de ces guerriers

Cet électron sous un jupon

De la senteur d'un soir d'été

Elle était belle et colorée

La demoiselle de leur soirée

Tout en couleur elle souriait

De leur amour à ces guerriers

Ils aimaient l'air, le thym, les blés

Et parfois même une fille couchée

Ils unissaient leurs mains de fer

A leur amour, petite guerrière

elle était tendre, elle aimait rire

Ils lui rendaient un même sourire

Quand la soirée s'était passée

C'étaient leurs bras qui s'enlaçaient

Et moi toujours je les ai vus

Avec leur toque, leur pardessus

D'hiver, d'été, leur seule tenue

Le carnaval, à l'heure des nues

Qu'ils soient en kilt ou en béret

Les militaires ont leur respect

D'ici, de France ou bien d'ailleurs

Sous l'uniforme sommeille un coeur

8 mars 2006

Frimas

Quand le nuage se déchira

Sur le clocher de mi-décembre

L'ombre était bleue, le ciel en feu

Sur le couchant d'un soleil tendre

Un arbre frémit sur la colline

Ses feuilles effritaient bakélite

La poudre en ciel couleur d'hermine

Tombe au soleil conte la crypte

Le long des grilles du sentier

L'air s'est durci sous mes souliers

Un chant crépite de pas chargés

D'une snetinelle d'écoliers

Et j'ai posé sur cette école

Mes yeux photos pour les paroles

Le vent soufflait dans les cheveux

D'une demoiselle transie de bleu

Et sur le nez de leur écharpe

Des paillettes de givre en étoiles

Se décollaient vers la fumée

De la récré des écoliers

Quand 17 heures ont trébuché

Sur le bronze figé du clocher

Pierre, Paul, Nicole et Thimothée

Ont contemplé l'étang gelé

Ils s'enroulaient dans leurs écharpes

La glace prenait des sons de harpe

Un orignal aurait surgi

Ils n'auraient pas été surpris

Quand j'ai suivi la route qui

Mène à la plaine, mène au Midi

L'air m'absorbait en resserrant

Ses airs piquants d'hiver d'Antan

Sous le château de Saint-Martin

J'ai pu rêver le temps de peu

A l'atmosphère d'un chant d'airain

De ces hivers moyen-âgeux

8 mars 2006

Poème

Je ne saurais l'expliquer

Quand Cupidon il m'a fléché

Alors que je cherchais aillerus

elle était là mon âme soeur

Sur le hasard d'un chemin vert

J'avais plutôt les yeux en l'air

C'est son épaule qui m'a touché

C'est en plein coeur qu'elle s'est posée

Elle me narrait ses ecchymoses

Ses flèches perdues, ses coeurs brisés

Qu'l'amour n'est pas une fleur rose

Que d'un hiver renaît l'été

Depuis ce temps mon coeur balance

Entre tendresse, joie, et gaieté

j'ai pu comprendre qu'en son absence

Mes yeux saignaient d'être bridés

alors toujours à l'intérieur

Des ventricules qui sonnent bonheur

Il est toujours question de l'âme

Il est toujours question de coeur

Quand elles s'emballent mes membranes

Quand un cheveu sur mon bras pleure

Ses mains s'enlacent sur mon coeur

Les miennes se perdent dans l'humeur

Et parce qu'il est question de coeur

Son cou ne peut au fil des heures

Qu'être un éther ou même une fleur

Un coeur charnel, un beau décor

Dans tous les grands champs de blé

Dans tous les coins remplis de fleurs

Je pourrais dire à satiété

J'aime son âme, j'aime son corps

8 mars 2006

L'Abreuvoir

Au tout début t'as b'soin d'sortir pour boire un verre

Avec ton pote, ton vieil ami qui aime la bière

Le lieu génial pour cette virée, c'est l'Abreuvoir

Rue Sainte Catherine déco campagne pour le comptoir

C'était dimanche la première fois de notre entrée

C'était lhiver après la nuit qui était tombée

pascal et moi, on s'est assis faute de place

Sur un bout d'arbre au fond du bar où tout l'monde passe

Les filles, les gars se dirigeaient vers cette sortie

Derrière Pascal contre la porte de la pause « pipi »

Une petite foule faisait la queue pour savourer

Le r'lâche vessie par vbesoin de se soulager

C'était marrant parce que ici, y'a pas qu'un verre

Quand tu commandes, pas de demi, de formidable

Tout l'monde se met à s'aimer autour de la table

Alors tu joues par trois, par quatre pichets de bière

Pascal et moi, on voulait jouer pour rigoler

On a fumé autant que l'on a pu rouler

Les pichets d'blonde à quarante francs quelle rigolade !

Notre estomac a tôt crié à la noyade...

On a suivi toutes ces vessies bien rebondies

On s'est poussés pour agiter notre zizi

Pascal tenait la porte qui n'a pas d'verrou

Moi j'essayais de pisser en visant le trou

Et comme ça durant trois heures entre deux bières

on s'est tenu la porte du p'tit coin Water

Les graffitis dansaient sous nos yeux éblouis

« Fucking mother », « je t'aime », chantaient leur mélodie

La porte chantait dans le son de l'accordéon

Aznavour, Brel, les Comédiens, et les Flonflons

Les gars dansaient au rythme de la bière pression

toutes les filles étaient devenues des Cendrillon

A force de bisous, de pas dans la cadence

Les tables se sont improvisées pistes de danse

pascal et moi, on réclamait un peu d'tonneau

De quoi encore aller secouer notre asticot

Quand les humais se sont mutés en silhouettes

L'amour de bière remplaçait le coeur dans nos têtes

A l'Abreuvoir, c'est pas les flics qui ferment le bar

C'est quand t'es noir, tu tombes par terre pour le départ

Pascal et moi on dansait à l'horizontale

Pour faire marcher la lessive de la pub télé

Dans les mâchoires des coups de bière et de sandales

Histoire d'prouver l'amitié qui nous reliait

Quand t'as un pote qu'tu aimes au point de l'épouser

T'as qu'un endroit où tu poue xaller t'abreuver

Rue Sainte-Catherine c'est un bar où l'inspiration

Me vient en bière pour écrire mes chansons

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8 mars 2006

Viens vers moi

Quand je suis seul

Quand le cafard

Tu te proposes l'amie d'un soir

Tu t'offres à moi, donnes à mes mains

L'agilité du magicien

Et quand sur scène les mains m'acclament

Je pense à toi mon objet d'art

Ma douce compagne en bois d'ébène

Des jours, des nuits, toi, ma guitare

Parfois je rêve d'une autre main

Qui m'extirpe de mes tablatures

Et m'entraîne sur le matin

Dans la soie de sa chevelure

Mais quand sur scène les mains m'acclament

Je pense à toi mon objet d'art

Ma douce compagne en bois d'ébène

Des jours, des nuits, toi, ma guitare

Souvent je pense, Alexandra

Quand tu me tires de ma solitude

Quand mes souliers prennent ton pas

Dans l'émoi de tes attitudes

Mais quand sur scène les mains m'acclament

Je pense à toi mon objet d'art

Ma douce compagne en bois d'ébène

Des jours, des nuits, toi, ma guitare

Au grain de ta peau, Sylvaine

Si je m'éveillais dans tes draps

tes mains caresseraient mes peines,

les miennes, une idée de la joie !

Mais quand sur scène les mains m'acclament

Je pense à toi mon objet d'art

Ma douce compagne en bois d'ébène

Des jours, des nuits, toi, ma guitare

Alors, à toi, qui partage mon toit

Je te reproche une faiblesse

Tu te fais l'écho de ma voix

Mais pas celui de mes caresses

Pourtant sur scène les mains m'acclament

Et j' pense à toi mon objet d'art

Ma douce compagne en bois d'ébène

Des jours, des nuits, toi, ma guitare

Alors un jour, demain peut-être ?

Il me faudra bien faire un choix

Faudra-t-il fermer la fenêtre

Sur mon objet d'amour en bois ?

Pourtant sur scène les mains m'acclament

Et j' pense à toi mon objet d'art

Ma douce compagne en bois d'ébène

Des jours, des nuits, toi, ma guitare

Alors je rêve du futur

Quand il n'y aura plus de dilemme

Qunad sera consommée la rupture

je dirai « viens vers moi, je t'emmène ! »

Et quand j'ne monterai plus sur scène

Je me rappellerai mon manche en bois

Et ma compagne sera Sylvaine

Ou bien encore, Alexandra...

8 mars 2006

Graziella

Graziella, nouvelle stagiaire, a débarqué lundi matin

A la pause frigidaire, mon pote lui a donné son pain

La mignonne un peu timide lui demande d'où il vient

Comme de coutume il cible sa prise, l'emmène au studio par la main

Lui raconte tout sur les ondes avec son sourire endiablé

Qu'il se passionne pour tout le monde, qu'elle lui prête son cartonnet,


Quand d'une fille mon pote s'approche

Dans le boulot, sur un trottoir

Tu le vois tirer de sa poche

Son agenda des samedis soirs

Il arbore en s'grattant l'bide

Son répertoire digital

66 prénoms de Sylphides

Et 22 patronymes mâles

Quand arrive la fin d'semaine

Je lui demande si tout est prêt

Il défile sa rengaine

Choisit deux filles pour la soirée

Déjà 13 ans qu'on se serre les coudes

Sur les comptoirs des samedis soirs

et que l'on allume les foules

Tout ça grâce à son répertoire

Samedi la veille du 15 août

Rachel et Claire nous ont claqués

Pascal me dit « elles me dégoûtent

Je n'les appellerai plus jamais »


Refrain

A quoi t'serviront tes téléphones

Si tu n'cultives pas l'amitié ?

Mon pote me dit qu'il n'y a qu'des connes

Sur son agenda de soirée

Samedi dernier il m'téléphone

Je lui demande « ce soir quel répertoire ? »

« Cette fois-ci, ce sera la bonne

Je lui ai effacé la mémoire »

En célibat, on se console

Par quelques bières dans l'Beaujolais

Puis 1 whisky, 2, 3 alcools

« Après, on n'boira plus jamais »

Quand vient l'heure de la danse

Une fille s'est approchée d'Paco

« J'sais pas danser, qu'est-ce qeu t'en penses ?

Faut-il que j'essaie le tango ? »

Sans réfléchir, il tangue, il tangue

Sa compagne guide ses pas

En m'regardant il tire la langue

Elle lui annonce « j'm'appelle Sonia

Voudrais que l'on se rappelle ? »

Mon pote dit « bof, ça sert à quoi ?

J'ne collectionnne plus les donzelles ...»

Elle lui dit »rien que toi et moi »


Quand d'une fille mon pote s'approche

Dans le boulot, sur un trottoir

Il ne tire plus jamais de sa poche

Son agenda des samedis soirs

Il arbore en s'grattant l'bide

Son répertoire digital

Où suel el prénom de Sonia bride

Les 22 patronymes mâles !

Depuis le début de l'automne

Pascal enfin a dessaoulé

Sonia lui a pris son téléphones

Elle lui a demandé de la marier.

8 mars 2006

Le riche virtuel

 

Au café Mistral, au bar l'Albion

Tu consommes sans modération

Les gin, vodka t'rendent débiteur

Seule la banque t'en tiendra rigueur

 

Les chaînes en or, c'est du pognon

Mais le paiement sans condition

Fait illusion, fait l'joli coeur

Te fait rejoindre le camp dragueur

 

Le champagne le plus marrant

C'est celui qu'tu paies pas comptant

Il est mignon ce p'tit carton

Plastique à puce qui vaut des ronds

 

Ce plastique-là, c'est un jeton

Qui se multiplie à foison

Quelle joie d'se payer du bonheur

Sans penser au porte-feuille pleureur...

 

Ce plastique-là est fait d'carton

Qui additionne les soustractions

Rhésus négatif ligne débit

Qu'tu peux rembourser à crédit

 

Ce plastique, c'est l'invention

Du nouveau monde de l'illusion

Pour les pauv'gars qui n'ont pas d'pognon

Mais qui sont libres d'être pochtrons

 

Toux ces palisirs de soirée

Amputent aussi l'crédit santé

Te v'là doublement débiteur

Toi que je voyais plutôt joueur

 

Quand l'homme cravaté Crédit d'Or

Arrête tes frénésies « flambeur ! »

Te confisque ton petit carton

il est l'heure d'payer l'addition

 

Le champagne le plus amer

C'est celui qui r'ssemble à la bière

Quand tu n'as plus c'petit carton

Plastique à puce qui t'coûte des ronds

8 mars 2006

Rupture

Tu traînes tes factures en détresse

Tes souliers sur le bord du marché

Zombie au coeur usé S.O.S

Seuls tes mots gravent encore le papier

Par delà les regards

Les sourires en retard

Quels échanges attends-tu ?

D'une civilisation perdue

Tu collectionnes les câlins

Les draps froissés des matins

Sans un mot seulement quelques larmes

Qui transpirent du coeur de tes dames

Par delà les regards

Les sourires en retard

Quels échanges attends-tu ?

D'une civilisation perdue

Elle t'appelle tu ne peux plus mentir

Même plus feindre un sourire

Elle te devine sur les blancs/téléphone

Y a-t-il jamais eu deux personnes ?

Par delà les regards

Les sourires en retard

Quels échanges attends-tu ?

D'une civilisation perdue

Et tu ne cherches plus à comprendre

Le quotidien qui déambule

Les visages de la méfiance

Dans ta caverne d'intolérance

Par delà les regards

Les sourires en retard

Quels échanges attends-tu ?

D'une civilisation perdue

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